Cet ouvrage s interroge sur la réalité et la solidité du concept de capital humain aujourd hui utilisé en management. Il prend pour point de départ le paradoxe suivant: d un côté, le grand succès que rencontre le concept de par sa diffusion auprès des journalistes, consultants et professionnels du management; de l autre, les limites de nature épistémologique, éthique et pratique auxquelles est confronté le concept, qui le cantonnent à être une métaphore. Pour éclairer ce paradoxe, nous commençons par retracer la généalogie du concept et nous analysons les principales critiques qui peuvent être adressées à l encontre de la théorie du capital humain tant en économie que dans la recherche en gestion. Nous faisons appel ensuite à la théorie des conventions pour expliquer comment, en dépit de ses limites, le concept de capital humain, au travers de la relation d emploi, trouve pleinement sa place dans la recherche en GRH. En nous appuyant sur la théorie du philosophe Gibbard et les travaux de Raymond Boudon, nous cherchons ensuite les raisons qui fondent la convention de capital humain.