Le code n'existant qu'en droit positif écrit, les nkindì (proverbes) servent, en effet, des adages que doivent évoquer les comparants, d'une part, pour appuyer leurs plaidoiries en vue de la persuasion ; et les juges, d'autre part, pour solliciter les éclaircissements, examiner la complexité d'une affaire, prouver l'innocence ou la culpabilité, etc. Autrement dit, les comparants comme les juges doivent parler un langage spécifique à la justice, lequel langage consacre l'authenticité interprétative. Et, le langage juridique des Balubà est nettement formalisé dans leurs nkindì qui constituent les principes généraux de droit, lesquels ont existé avant la colonisation.