Qu'est ce que l'affectivité ? Voici la question que l'ouvrage essaie de décortiquer, en première partie, en passant par la philosophie antique (Platon, Aristote) et la philosophie phénoménologique (Husserl, Heidegger, Henry). Implicitement (Platon, Aristote) ou explicitement présente (Husserl, Heidegger, Henry) dans leur ouvrages, l'affectivité n'est pas tout simplement le système des affects. L'affectivité est aussi la possibilité même des affects. En tant que possibilité et manière dont le sujet est affecté, l'affectivité devient la phénoménalité originaire du sujet, ce qui fait que les choses deviennent des objets pour nous et se montrent ainsi à nous, en sorte que nous puissions les connaître. La phénoménalité est ainsi ancrée dans un tel dévoilement affectif, qui est simultanément un dévoilement temporal; toute perception ou toute affection sensible a besoin du temps pour se manifester, d'une ek-stase temporale indispensable à la constitution. Mais l'affectivité en elle-même ne doit pas être uniquement comprise dans cette " lumière " ekstatique. La dernière partie de la thèse explore cette affectivité qui se révèle dans son immanence absolue à soi, sans aucune mise à distance.