Les deux parcs nationaux du Djoudj et du Diawling d'environ chacun 16 000 ha sont à cheval entre le nord-ouest du Sénégal et sud-ouest de la Mauritanie. Ils ont fait appel à l'UICN qui y a élaboré des plans de gestion intégrée et d'aménagement. Comment sont donc résolus les rapports entre une portion du territoire gérée par l'État (aires protégées) et une autre dont la gestion est transférée aux collectivités locales? Aujourd'hui, d'une situation de méfiance à la création de ces deux aires protégées, on est arrivé à l'acceptation des parcs par les populations locales grâce aux nombreux avantages qu'elles en tirent. Mais il y a une différence entre un accès organisé aux ressources en Mauritanie et un accès toléré et discriminé au Sénégal. Le classement de la zone en une réserve de biosphère transfrontalière pourrait participer à la préservation des ressources. Les deux parcs, grâce au protocole de jumelage qu'ils ont signé en 2000, devraient avoir des programmes de gestion plus coordonnés. Cependant, leurs moyens d'intervention sont modestes et focalisés sur des zones restreintes. Les acquis demandent donc à être consolidés.