Aldo est un poète qui, bien qu'il possède un très grand talent dans son art, vit dans le plus total dénuement. Il est la proie de personnes riches et mal intentionnées. Elles veulent lui acheter ses mots pour briller à la cour ou pour séduire leurs petites amies. Mais Aldo ne peut se résoudre à accepter cette horrible prostitution de son âme. Comble de malheur, sa mère, qui était la seule à le rattacher à la vie, vient à mourir. Il se tourne alors vers Jane, une jeune femme qu'il croit aimer. Mais il réalise qu'ils ne sont pas faits l'un pour l'autre. Jane n'est pas très cultivée et ne comprend rien aux mots du poète. Après le départ de la jeune fille, Aldo décide d'en finir avec la vie en se jetant dans le fleuve qui coule devant sa maison. La reine vient à passer en barque à cet instant et elle le recueille. Elle l'emmène dans son palais pour en faire son amant. Voilà Aldo à l'abri du besoin et très jaloux de l'affection de la reine. Son caractère reste ombrageux. Il se demande ce qu'il fera lorsqu'il ne sera plus sous la protection de la souveraine. Il résout de se tuer en se passant une épée à travers le corps. Survient alors Maître Acroceronius, homme savant et sage, qui persuade Aldo de s'intéresser aux sciences de la nature et de renoncer par là même à son funeste projet de suicide.George Sand, comme les vrais critiques, possède éminemment la faculté d'admiration et cette autre, que celle-ci semble exclure, de raisonner ses sentiments. Il admire sans effort ce qui est beau ou sublime, parce qu'il crée lui-même le sublime ou le beau, parce qu'il ignore les petitesses jalouses, parce que c'est avant tout un esprit sincère et sensible. Mais en même temps parce que son talent est quelque chose de complet, il s'élève à la métaphysique du beau, il en calcule les maîtresses règles, et sans pédanterie comme sans mollesse ramène ses impressions à certains principes très-généraux et très-vrais, ses répugnances et ses affections à des lois. Ce n'est pas un rhéteur enivré de paroles, c'est un dialecticien judicieux et sensé.GEORGE SAND, pseudonyme d'Amandine-Aurore Lucille Dupin, baronne Dudevant (1804-1876). Femme de lettres française, qui a laissé derrière elle une ¿uvre romanesque remarquable, composée de contes, de nouvelles, de pièces théâtrales, de textes autobiographiques et d'une immense correspondance. Après la séparation de son mari, le baron Dudevant, un officier retiré de l¿armée, elle rentre à Paris en 1831 avec l'intention de vivre de sa plume. Dès ses premiers écrits, elle s'inspire du nom de son amant, Jules Sandeau, pour prendre le pseudonyme de George Sand. Très vite, les talents de la jeune écrivaine sont reconnus, particulièrement par Sainte-Beuve et Chateaubriand. Elle publie Lélia en 1833, ¿uvre lyrique où l'amour est maltraité par les préjugés de la société mondaine et commence sa collaboration à la Revue des Deux Mondes .
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