L'élite nouvelle s'opposait politiquement aux colons qui, partisans d'une colonisation à outrance continuaient à faire valoir aux Algériens leur intangible statut de sujets créant chez eux le sentiment d'exclus sur leur propre terre. C'est le début d'une transition qui a engagé l'Algérie dans un mouvement d'émancipation où l'élite nouvelle de la génération formée à la double école franco-arabe très proche de la culture occidentale dans sa forme française, va constituer le nouveau paysage politique en Algérie. De ce premier mouvement des Jeunes formés à l'école de la république coloniale et évoluant au milieu de son écologie politique nous tenterons, dans ce livre, d'en esquisser le rôle à travers, notamment, les portraits de deux personnages que sont frères Larbi (1868-1932) et Bénali Fekar (1870-1942) s'est l'esprit dans lequel a baigné ce mouvement émergeant de l'élite évoluée porteuse d'un projet de modernité. Ils étaient appelés ''Jeunes-Algériens'' et cela, en relation avec les courants intellectuels de l'époque, dans les pays sous domination coloniale. L'analyse historico-critique de ce courant s'intègre dans l'histoire de la lutte pour la libération du pays.