Essayer de faire un parcours du chemin, ensemble avec Alpha Blondy et Martin Heidegger. Sur leurs divers chemins respectifs. Voilà le noeud de cet essai. Mais cet essai d'interpréter l'artiste-chanteur ivoirien de par le philosophe-poète allemand et vice-versa ne vise à juxtaposer certains de leurs mots, comme dans un effet de miroirs mis simplement l'un en face de l'autre. Plutôt, cet essai consiste à parcourir certains sillons de leurs champs respectifs, à les labourer de nouveau et à en faire germer des plants de pensées fertiles d'interrogations profondes dans notre monde trop moderne. Monde de trop de bruits et de surplus de lumières. Monde assourdissant et éblouissant. Monde où nous ne nous entendons presque plus sur l'essentiel et où nous voyons encore à peine le fil à moult noeuds de notre exister humain. C'est dans l'optique de renouer avec ce verbe et ce fil qui nous amènent à nous interroger, en profondeur, sur notre exister en tant qu'humains dans nos pas individuels et communs que se justifie cet essai. Notre essai de retour à certains verbes respectifs chez l'artiste-chanteur ivoirien, Alpha Blondy, et chez Martin Heidegger, consiste de nous en réapproprier des sèves.