Le sud Mauritanien a été le lieu dès le début des années 1970 d'une sècheresse caractérisée par une sévérité et une persistance remarquable du déficit pluviométrique. Ce travail présente les résultats d'une analyse du phénomène de sècheresse à travers l'identification et la caractérisation. L'analyse a été effectuée à l'aide du modèle régional d'identification de la sécheresse basé sur la théorie de run ou méthode de copule et l'Indice de Pluie Standardisé (IPS) qui est couramment utilisé au Sahel pour apprécier le caractère humide ou sec d'une saison de pluies. Ces deux méthodes ont été appliquées à l'échelle locale et régionale pour examiner les données mensuelles de précipitation pour la période d'observation de 1950 à 2010 de cinq stations météorologiques dans la vallée du fleuve du Sénégal en Mauritanie (Sélibaby, Boghé, Kaédi, Aleg et M'bout). Dans cette approche, la pluie est l'unique variable hydrologique utilisée pour l'évaluation quantitative des événements de sécheresse. Les sites étudiés ont été choisis aussi bien pour leur intérêt agricole pour le pays que pour la fiabilité et la pertinence des données issues de leurs stations pluviométriques respectives.