La problématique de la sécurité alimentaire au Cameroun n'est pas nouvelle. Si le pays est unanimement reconnu comme le grenier agricole et alimentaire de l'Afrique Centrale, sa dépendance croissante aux marchés alimentaires internationaux justifie les questions liées à la soutenabilité de sa politique alimentaire. Cet ouvrage montre que la forte ouverture du pays au commerce alimentaire se solde par un déficit de la balance commerciale et la transmission de l'instabilité des prix alimentaires mondiaux aux marchés locaux. Ce qui est de nature à augmenter le taux de sous-alimentation. Les politiques publiques pour une sécurité alimentaire durable méritent donc d'être intégrées dans une approche globale d'accroissement et de diversification de la production agricole nationale. Pour cela l'agriculture Camerounaise doit cesser d'être axée principalement sur les cultures de rente.Accroître la production vivrière (riz, blé, maïs)doit également entrer en droite ligne des politiques agricoles. Cette voie est ainsi un moyen d'attenuer les chocs de prix qui se transmettent de plus en plus aux consommateurs Camerounais.