La maladie rénale chronique au stade terminal représente un lourd fardeau économique dans le monde. Tandis que l'hémodialyse remplace en bonne partie la fonction excrétrice des reins, des troubles endocriniens tels que l'anémie, fréquemment rencontré lors de la maladie rénale chronique, nécessitent des thérapies de substitution. Dans les pays en développement, les agents stimulateurs de l'érythropoïèse (ASE) sont largement remplacés par les transfusions sanguines pour corriger l'anémie rénale, du fait de leur coût élevé; De ce fait, ces agents restent inaccessibles pour la plupart des patients dans ces régions. Des études récentes au Cameroun ont révélé que seulement 13,7% des patients sous hémodialyse ont reçu des ASE exclusivement et le coût de la prise en charge de l'anémie était estimé à 359 160±24 751,89 FCFA par patient sur cinq mois. Cependant, ces études n'ont pas évalué le coût global et coût-efficacité des différentes modalités thérapeutiques. En outre, la thérapie de substitution pour l'anémie pèse entièrement sur le patient, puisque cela n'est pas pris en charge par les subventions de l'Etat pour l'hémodialyse.