L'étude systémique et intégrée de la gestion de la forêt communautaire de Gnanhouizounmè nous a permis de comprendre la manière dont les ressources sont gérées. Plusieurs acteurs interviennent dans la gestion. Les structures étatiques ne sont pas très actives. Le Comité de Gestion Participative de la Forêt (COGEPAF) est l'acteur le plus actif. 76,79% des enquêtés reconnaissent son existence. Il travaille en collaboration avec les différentes Organisations Non Gouvernementales pour la conservation de la forêt. Bien avant l'arrivée des ONG (CERGET, CIPCRE, OBDD), les vieux sages ont mis sur pied un mode de gestion locale. Mais avec l'évolution démographique, ce mode devient de plus en plus inefficace. La population est encore très tributaire de la forêt. Elle y tire plusieurs ressources dont les principales sont : le bois de feu, de construction, le gibier, les pailles et la corde. La pression anthropique est à la base de la déforestation. L'étude diachronique a montré qu'à l'aide des cartes d'occupation du sol des années 1982, 1996 et 2009 que la forêt est en proie à une déforestation. Le taux de déforestation annuel de 1982 à 2009 est de 0,73%.