Horace est un guerrier romain, beau-frère de Curiace, guerrier albain qu'il vainc sur le champ de bataille qui oppose les deux cités. À son retour, sa soeur Camille lui reproche d'avoir assassiné l'homme qu'elle aimait. Horace la tue et sera jugé pour infamie à la suite de ce crime. Héros et coupable, Horace n'agit que par " excès de zèle ". Cette tragédie, écrite trois années après la querelle du Cid, concilie la sensibilité baroque de Corneille et les règles du classicisme naissant. Ancien avocat, Corneille déploie à merveille la rhétorique des plaidoyers. L'alexandrin y est simple, brillant, incisif. La pièce fait écho au contexte politique du siècle, celui de la guerre de Trente Ans qui oppose Louis XIII à son beau-frère Philippe IV d'Espagne et thématise les conditions d'un état de droit. Corneille interroge également la morale et ses " excès de zèle " que notre temps appelle " radicalité ". Il dépeint finement l'orgueil, l'adolescence, la passion amoureuse et le caractère bien trempé de chaque membre de cette famille romaine. Cet ouvrage s'adresse à tous ceux qui seraient désireux d'une analyse détaillée de la pièce, de sa structure et de son contexte.