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«Eh bien, disait Richard, en brossant son habit de livrée, c'est donc après-demain quecette belle provinciale arrive?--Vraiment oui, répondit mademoiselle Julie, madamevient de m'ordonner d'aller visiter l'appartement qu'elle lui destine, pour savoir s'il n'ymanque rien de ce qui peut être commode à sa belle-soeur; je crois qu'on aurait bien puse dispenser de faire meubler à neuf tout ce corps-de-logis; madame de Saverny,accoutumée aux grands fauteuils de son vieux château, ne s'apercevra peut-être pas detous les frais que madame a faits pour décorer son appartement à la dernière mode.--C'est…mehr

Produktbeschreibung
«Eh bien, disait Richard, en brossant son habit de livrée, c'est donc après-demain quecette belle provinciale arrive?--Vraiment oui, répondit mademoiselle Julie, madamevient de m'ordonner d'aller visiter l'appartement qu'elle lui destine, pour savoir s'il n'ymanque rien de ce qui peut être commode à sa belle-soeur; je crois qu'on aurait bien puse dispenser de faire meubler à neuf tout ce corps-de-logis; madame de Saverny,accoutumée aux grands fauteuils de son vieux château, ne s'apercevra peut-être pas detous les frais que madame a faits pour décorer son appartement à la dernière mode.--C'est donc une vieille femme?--Point du tout, elle a tout au plus vingt-deux ans; M. lecomte est son aîné de plus de dix années, et madame la comtesse a bien au moins septou huit ans de plus que sa belle-soeur, puisqu'elle en avoue quatre.--Et cette parente a-telle un mari, des enfants, une gouvernante? Faudra-t-il servir tout ce monde-là?--Graceau ciel, elle est veuve; et je pense qu'elle est riche, car son mari était, je crois, aussi vieuxque son château; et l'on n'épouse guère un vieillard que pour sa fortune.--Qui nousamène-t-elle ici?--Tout ce qu'il faut pour s'y établir, des gens, des chevaux; enfin,jusqu'à sa nourrice.--Ah! c'est un peu trop fort.
Autorenporträt
Marie Françoise Sophie Nichault de la Valette est la fille de la Florentine Francesca Perettin et d'Auguste Antoine Nichault de La Vallette, homme de finances attaché à la maison de Monsieur. Elle a été très tôt au contact de la littérature puisqu'elle a été élevée en pension chez Jeanne-Marie Leprince de Beaumont, l'auteure, entre autres, de la Belle et la Bête, où se trouvait également Claire de Duras, future auteure d'Ourika. À deux ans, son père, amateur des lettres, l'avait présentée à Voltaire, qui l'avait embrassée au front1. La position de celui-ci lui a permis d'être au contact de personnalités comme le vicomte de Ségur, Vergennes, le chevalier de Boufflers et Alexandre de Lameth.