Le système respiratoire est particulièrement sollicité chez l'athlète d'endurance du fait des hauts niveaux d'activation métabolique et de la répétition des phases d'hyperventilation. Nous avons rapporté une diminution du monoxyde d'azote (NO, aux rôles multiples dans le système respiratoire) exhalé à l'exercice prolongé, ainsi que des quantités de NO inférieures à l'exercice en normoxie chez l'athlète présentant une hypoxémie d'exercice, suggérant une implication du NO dans la genèse de l'hypoxémie. Une hypoxie modérée accentuait la diminution du NO exhalé à l'exercice dans le groupe d'athlètes non hypoxémiques uniquement. Nous avons indiqué chez l'athlète symptômatique l'existence d'une relation entre inflammation et hyperréactivité bronchiques. Une limitation ventilatoire à l'exercice intense n'est pas systématiquement liée à ces anomalies mais est préférentiellement associée à une obstruction bronchique de repos, probablement consécutive à une pratique sportive intensive prolongée.