C'est l'activité épistolaire qui caractérise le mieux l'écriture d'Artaud qui affirme ne pas concevoir " d'oeuvre comme détachée de la vie ". Cela ne veut pas nécessairement dire que cette écriture ancrée dans la vie ait permis au poète souffrant de maladie la liberté d'exprimer sa réalité. Au contraire, l'épistolaire étant lié à la vie et à la nécessité, Artaud se trouve obligé d'y affronter la difficulté de s'exprimer. Ainsi, déviant de plus en plus de la norme, ses lettres deviennent champ de bataille, scène de cruauté. Parcourant ses lettres d'amour, de voyage, de folie, ce travail, achevé en 2013, éclaire cette écriture unique.