Le présent essai, qui porte sur l'art corporel lubà, démontre clairement en quoi les marques imprimées sur le corps humain ne sont pas de simples traces ou taches plutôt de véritables langages, d'une part, et du paralangage, d'autre part. Les tatouages sont des langages du fait qu'ils signifient : ils sont des expressions signifiées et signifiantes. Ils sont, en effet, des messages (respect, affinité, origine, fidélité, amour...) adressés à la société. Les marquages du corps se veulent aussi du paralangage dans la mesure où ils complètent et accompagnent lesdits messages en leur apportant quelque chose de plus notamment la beauté. Cette étude a pour problématique le pourquoi des tatouages chez les Balubà. Faisant mien le point de vue d'Albert Camus selon lequel Poser une question, c'est à la fois y répondre , je suis arrivé à la conclusion que ces derniers visent un double : susciter la contemplation et servir aux besoins de l'homme. Bref, la beauté et l'utilité.