En 1845, dans Le Foyer breton, recueil de traditions populaires , E. Souvestre publia Peronnik l'idiot , l'estimant apparenté au Conte du Graal de Chrétien de Troyes. Mais le caractère composite du récit armoricain, pourtant banal en littérature orale, a occulté son appartenance à un conte type répertorié dont le héros a la réputation d'être idiot.
La comparaison serrée entre les quatre récits médiévaux narrant l'aventure initiale de Perceval démontre que ce conte type - d'où vient aussi Peronnik l'idiot - est la source du tout premier noyau du Conte du Graal . En démêlant pour chaque motif du récit breton l'hérité et l'ajouté, l'étude découvre de surprenants archaïsmes, transmis par Souvestre à son insu, et réhabilite recueil et conte, riches d'éléments anciens méconnus, rares et précieux. L'exposition progressive des indices détectés et des étapes du raisonnement invite le lecteur à partager avec l'auteur le passionnant chemin de la découverte.
Chrétien maîtrisait visiblement l'art d'adapter ses sources à son projet : l'analyse de ses détournements créateurs éclaire à merveille la naissance de cette oeuvre mythique, nous donnant de nouvelles raisons de l'admirer.
La comparaison serrée entre les quatre récits médiévaux narrant l'aventure initiale de Perceval démontre que ce conte type - d'où vient aussi Peronnik l'idiot - est la source du tout premier noyau du Conte du Graal . En démêlant pour chaque motif du récit breton l'hérité et l'ajouté, l'étude découvre de surprenants archaïsmes, transmis par Souvestre à son insu, et réhabilite recueil et conte, riches d'éléments anciens méconnus, rares et précieux. L'exposition progressive des indices détectés et des étapes du raisonnement invite le lecteur à partager avec l'auteur le passionnant chemin de la découverte.
Chrétien maîtrisait visiblement l'art d'adapter ses sources à son projet : l'analyse de ses détournements créateurs éclaire à merveille la naissance de cette oeuvre mythique, nous donnant de nouvelles raisons de l'admirer.