Trois femmes maliennes sur dix ont des BNS en PF et, dans la plupart de leurs couches sociales, le niveau de BNS en espacement et celui en limitation des naissances ont augmenté en 1995-2006 et diminué dans le cas seulement du premier type de BNS en 2006-2013 ; les changements temporels étant davantage dus à l'effet de comportement qu'à celui de composition, le premier étant plus expliqué par l'effet de base que par celui de différentiation, à l'exception du cas où la différentiation est faite selon le nombre d'enfants en vie. En 1995-96, la proportion d'enfants décédés, le nombre d'enfants en vie et les attitudes des couples vis-à-vis de la PF expliquent le plus la variance du risque de BNS en PF pour espacer les naissances et du total des BNS ; en 2006 et 2012-13, on retrouve en plus les indicateurs de l'offre de PF. Quant aux BNS pour limiter les naissances, aux trois périodes, le nombre d'enfants en vie explique seul presque la totalité de sa variance. Ainsi, les femmes les plus concernées au Mali par les BNS en PF ont un nombre élevé d'enfants en vie, ont moins expérimenté les décès d'enfants et ne sont pas informées sur la PF lors de leurs consultations médicales.