Partant du bilan du processus de la décentralisation au Burkina Faso qui, à l'instar des autres pays ouest-africains, n'a pas su intégrer de façon dynamique la dimension humaine dans le processus, ce mémoire pose la problématique de la capacité des collectivités territoriales et des acteurs locaux à planifier et mettre en oeuvre le développement local. Il y est démontré que les communes rencontrent des difficultés dans la mise en oeuvre de la décentralisation, parce que le capital humain n'est pas suffisamment développé et capable de réaliser le développement local de façon autonome. Le problème se pose avec acuité dans les zones rurales, plus pauvres et plus largement touchées par les handicaps socio-économiques. Tout en contribuant à enrichir le débat sur la capacité des communes rurales, l'étude place le capital humain au coeur du développement local. Il met en exergue l'importance qu'il faut accorder aux qualités intrinsèques et aux interactions des différents acteurs locaux, sans lesquels aucun développement local n'est possible