La construction de la carte scolaire est le résultat d'un long processus. Elle relève de la conjonction de plusieurs facteurs dont notamment, la domination coloniale française, les contraintes démographiques et culturelles et l'absence de capacité urbaine à le polariser. L'espace scolaire dont l'aménagement est réalisé en dehors de toute synergie d'actions des différents acteurs est discontinu et constitue une source de création de strates qui sont des champs d'interventions, d'influences et de rayonnement de l'école sur son milieu social, culturel et économique. L'Etat reste le principal bailleur de fonds de cette construction en dépit de l'existence d'une diversité d'opérateurs. Les progrès de la scolarisation dans le nord-est sont remarquables à travers l'extension et la densification de l'espace scolaire, l'amélioration des effectifs et des taux de scolarisation. L'espace ainsi produit, se caractérise par l'insuffisance et la sous exploitation de son offre scolaire. Les contraintes démographiques et culturelles aggravent cette situation. D'où la question de la pertinence de localisation des infrastructures scolaires dans un espace sous peuplé?