Cataclysmes, famines, massacres, grands accidents: la catastrophe se démarque radicalement du deuil privé. Elle s'est d'abord inscrite dans un récit des origines, puis est venu nourrir une culture de résilience attestée dès l'émergence des arts au paléolithique. La présence d'un dieu sauvage dans les panthéons des premières civilisations les amène à s'interroger : comment arrêter le dieu du carnage? Les civilisations ultérieures y substituent la question : quelle est la justice de Dieu? Le vrai danger est alors ailleurs : dans la perte de la belle attitude, dans l'oubli du soin qui procure le salut de l'âme, ou du dogme. Cependant, dès la fin du XVIIe siècle, le Tragique se mute en une pragmatique économie politique. Puis, Le XXe siècle introduit une médecine soucieuse de rapidité et d'efficacité, tandis que le grand reportage apporte une réalité psychologique de l'après-catastrophe. L'anthropologie de la résilience fournit une véritable encyclopédie sur les risques majeurs: une analyse de l'ensemble des types connus de catastrophes, ainsi que des différentes théories se rapportant à leur gestion. L'ouvrage indique de nombreux liens avec des ressources internet.