La monnaie est définie par Aristote1,2 par trois fonctions : unité de compte, réserve de valeur et intermédiaire des échanges. À la période contemporaine, cette définition ancienne persiste mais doit être amendée, entre autres par la suppression de toute référence à des matières précieuses (à partir du ive siècle en Chine) avec la dématérialisation progressive des supports monétaires, et les aspects légaux de l'usage de la monnaie - et notamment les droits juridiques qui sont attachés au cours légal et au pouvoir libératoire -, qui sont plus apparents. Ces droits sont fixés par l'État et font de la monnaie une institution constitutionnelle et la référence à un territoire marchand sous la forme d'un marché national (lié par une unité monétaire, de compte commun).La monnaie est l'instrument de paiement en vigueur en un lieu et à une époque donnée :du fait de la loi : on parle de cours légal ;du fait des usages : les agents économiques l'acceptent en règlement d'un achat, d'une prestation ou d'une dette. La monnaie est censée remplir trois fonctions principales :intermédiaire dans les échanges : la capacité d'éteindre les dettes et les obligations, notamment fiscales...