Ces fruits si doux de l'arbre à pain et le postcolonialisme
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Le postcolonialisme, tel qu'il se conçoit ici, se veut une façon d'être, un monde et un mode d'expression de soi, le même qui fut longtemps interdit d'existence dans l'histoire. Il s'autorise des libertés de conscience et de mouvement sans demander, sans se référer et sans autorisation préalable de qui que ce soit. Et l'homme qui l'incarne affirme son être. Il porte son propre regard pour questionner à la fois sa nature et la nature aux alentours. L'écriture postcoloniale ne s'embarrasse plus de qu'en dira-t-on. Tchicaya U'Tam'Si et son écriture à travers Ces fruits si doux de l'a...
Le postcolonialisme, tel qu'il se conçoit ici, se veut une façon d'être, un monde et un mode d'expression de soi, le même qui fut longtemps interdit d'existence dans l'histoire. Il s'autorise des libertés de conscience et de mouvement sans demander, sans se référer et sans autorisation préalable de qui que ce soit. Et l'homme qui l'incarne affirme son être. Il porte son propre regard pour questionner à la fois sa nature et la nature aux alentours. L'écriture postcoloniale ne s'embarrasse plus de qu'en dira-t-on. Tchicaya U'Tam'Si et son écriture à travers Ces fruits si doux de l'arbre à pain, un roman testamentaire, donnent naissance à l'attitude de l'être qui apparait comme il est, celui qui ne se gêne plus, qui a cessé de pleurer et de porter son droit accusateur pointé vers l'autre. En effet, l'autre ne constitue plus un frein, parce que plus personne ne le regarde d'en bas vers le haut, mais horizontalement. Ma liberté, mon moi, ma langue, celle de mon choix, et surtout à ma manière. La postcolonialité est une langue qui véhicule mes craintes, mes liens sociaux, ma culture intériorisée. Et le postcolonialisme ainsi prôné implique responsabilité. Le dire, c'est déjà s'émanciper, c'est déjà être.
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