Dans les pays sahéliens, les agriculteurs, la communauté scientifique, les États et leurs partenaires sont à la recherche de nouvelles pratiques agricoles pour faire face aux conséquences des poches de sécheresse aggravées par le changement climatique. Afin de contribuer à relever ce défi, cette étude s'est intéressée à la problématique de l'adoption des innovations agricoles notamment au Burkina Faso. L'étude se base sur les outils d'évaluation de la rentabilité et utilise les méthodes économétriques et bio-économiques. Elle montre qu'au terme des quatre décennies de diffusion, le taux d'adoption est de 69,3% pour les cordons pierreux, 49,1% pour le zaï, 39,1% pour les semences améliorées et 26,2% pour les bandes enherbées. Celui des autres innovations est inférieur à 10%. La majorité des agriculteurs (au moins 64%) estime que l'irrigation de complément et l'information climatique constituent des alternatives intéressantes pour atténuer les effets des poches de sécheresse sur la production agricole. Ce document s'adresse aux décideurs politiques, scientifiques, partenaires techniques et financiers qui s'intéressent au développement agricole et à la sécurité alimentaire.