Au Burkina, les études climatiques qui existent sont partielles. Des savoirs locaux sont utilisés pour le comprendre. Les activités socioéconomiques en sont vulnérables mais il n'existe pas évaluations précises pour orienter les décisions politiques. Cette recherche, pour combler ce besoin, se propose d'analyser les climats et les vulnérabilités des populations. Des diagnostics participatifs, entretiens, observations et études de faisabilité ont été déroulés dans trois sites représentatifs pour collecter des données puis les analyser sous SPSS, Excel et Instat+3.0. Une comparaison entre 1961-1990 et 1991-2008 montre que la dernière est plus chaude, pluvieuse, les saisons des pluies plus longues, les extrêmes pluviométriques plus fréquents et les vitesses moyennes des vents plus faibles. Pour les populations, les volumes pluviométriques ont baissé, les saisons des pluies rétrécies et les vents de plus en plus violents. Les producteurs combinent des stratégies exogènes à leurs stratégies endogènes afin de s'adapter. Ils sont aidés dans cette adaptation par des partenaires mais les interventions manquent de synergie et les politiques de développement tardent à porter fruit.