L'objet de ce travail est de comprendre la manière dont les responsables publics fabriquent de la confiance avec les électeurs. Le terrain choisi pour répondre à cette interrogation est la campagne municipale toulousaine de 2008. A partir de cet exemple, l'hypothèse est de démontrer que la crédibilité des élus passe de plus en plus par des séquences médiatiques qui cristallisent l'attention collective sur des personnages en scène qui luttent et agissent. Au fur-et-à-mesure que l'actualité traite de politique, des intrigues se nouent et des rebondissements apparaissent. L'ensemble est une récit avec ses temps forts dont la mosaïque d'impressions déploie pour chaque candidat des marqueurs de crédit ou de discrédit. Partant de cette théorie narrative, nous retraçons dans un carnet de campagne les épisodes pertinents qui ont marqué les stratégies dans les municipales toulousaines de 2008. L'autre partie du travail est une analyse sémiotique des discours socialistes rendant compte de la manière dont ce groupe partisan s'est adapté au jeu médiatico-politique. Ce travail sur la communication décode la parole des médias et celles des politiciens qui parlent pour gagner la confiance sociale