Les plantes médicinales dont l'Aloe vera, peuvent contribuer aux alternatives pour la valorisation des eaux et des terres salées. Dans ce sens, nous avons procédé à deux expérimentations: l'une dans la région de Kalaât Landelous et l'autre sous abri sur deux sols de texture différente et irrigués avec des eaux salées. Sous conditions naturelles, en un sol hydromorphe fortement salin, à nappe superficielle et salée, l'irrigation estivale d'Aloe vera et la faible teneur en ETM dans ces eaux, n'ont pas fait apparaître un réel effet de l'irrigation avec ces eaux sur le sol, la nappe et la plante dont les analyses ont révélé une accumulation préférentielle de Na dans ses feuilles. Sous conditions contrôlées et suite à des irrigations par des eaux salées, la caractérisation du sol a mis en évidence une accumulation des sels plus élevée dans le sol argileux que sableux. En réponse à cette évolution de la salinité des sols, les plants ont subi des perturbations morphologiques, une diminution de leur croissance foliaire et du rapport K/Na et Ca/Na. La présence du sel dans l'eau d'irrigation a entraîné une production accrue de MDA, de H2O2 et des composés phénoliques dans les feuilles.