Les objectifs sont d'évaluer le comportement de différents génotypes de féverole à O. foetida, de caractériser les mécanismes impliqués dans cette résistance et d'estimer l'impact du génotype hôte sur la force de puits du parasite. Ce pathosystème a été cultivé au champ, en pot et in vitro. Le génotype Bachaar est pris comme témoin de forte sensibilité. Des cinq génotypes testés, le génotype XBJ90.03-16-1-1-1 (Najeh) se révèle le moins sensible au champ comme en pot. Ce génotype se caractérise par une faible activité stimulante de ses exsudats racinaires vis-à-vis de la germination des graines du parasite, par un nombre réduit de tubercules portés par ses racines et par un développement ralenti des orobanches après fixation. La croissance du parasite, sous le contrôle des activités invertases solubles, est limitée spécifiquement sur les racines de ce génotype par le faible potentiel osmotique de ses racines et par la carence en azote organique de sa sève phloémienne. Le génotype de féverole n'influe pas sur le fonctionnement général d'O. foetida. Un schéma d'utilisation des composés organiques de l'hôte par l'orobanche est proposé.