Dans les aciéries, la conversion de la fonte en acier est une opération qui génère des quantités très importantes de résidus : les laitiers d'aciérie de conversion (LAC), qui sont en partie valorisés en tant que granulats en génie civil. Cette thèse vise à quantifier et à expliquer le comportement à la lixiviation des LAC, c'est-à-dire leur altération et le relargage des métaux traces (Cr, V) qu'ils contiennent, par l'identification des mécanismes physico-chimiques qui régissent, au sein même de la matrice solide, la mobilité et le transfert des éléments. L'approche expérimentale choisie est basée sur des tests de lixiviation (en laboratoire à l'aide du CTG-Leachcrete et en lysimètre à l'échelle semi-pilote) et des spectroscopies d'absorption et de fluorescence des rayons X. Les données issues de ces expériences ont permis d'initialiser un modèle géochimique (à l'aide du code CHESS) reproduisant l'altération des LAC. Ce modèle vise à terme à prédire le comportement à long terme des LAC dans un scénario de valorisation donné.