L'esprit d'entreprise, la proactivité et les grandes entreprises ; c'est d'abord ce à quoi le lecteur s'attend à travers le titre de l'ouvrage. Mais c'est une erreur, car le livre est le résultat d'un mémoire de maîtrise qui propose d'élucider le discours idéologique sur l'engagement du travailleur dans ses attributions, en faisant coïncider les intérêts et les désirs personnels de ces collaborateurs avec les intérêts de l'entreprise. Et comment cela se passe-t-il ? Par des conférences de motivation, la compétitivité pour un poste de direction et des pratiques implicites selon lesquelles l'employé doit aussi être un entrepreneur. Pour cela, il est nécessaire qu'il accepte les changements du marché et s'y adapte. Cette adaptation implique à son tour la soumission et l'exploitation de l'entreprise par le travailleur, car elle ne tient pas compte de la précarité de l'emploi et de la rotation des travailleurs dans le secteur des services. Une oeuvre qui apporte une réflexion sur le capitalisme et les nouvelles formes d'accumulation du capital dans le monde actuel.