L'objet de cette étude est la Junta de Civilização e Conquista dos Índios e Navegação do Rio Doce, créée en 1808 dans le but de combattre les Indiens Botocudo et d'entamer la conquête et l'occupation effectives de la région orientale de la capitainerie de Minas Gerais. Le déclin de l'exploitation minière a conduit à la recherche d'options productives et l'appropriation de nouvelles terres pour des activités agricoles a mis la pression sur le mouvement d'occupation des frontières de cette capitainerie. L'augmentation des contacts entre les Indiens et les colons a entraîné une recrudescence des frictions entre les deux groupes. En distribuant des terres aux nouveaux colons et en contrôlant les groupes indigènes par le biais de leur installation, on tente de créer les conditions idéales pour l'augmentation de la population blanche dans la région. L'aldeamento, dans la région administrée par le Conseil du fleuve Doce, peut être considéré davantage comme une stratégie visant à expulser les Indiens de leurs terres que comme une initiative visant à les intégrer dans la société portugaise. En effectuant des recherches dans les registres des procès-verbaux de la Junte, nous avons tenté d'analyser la manière dont elle a agi pour atteindre ses objectifs, qui peuvent être résumés comme suit : sécuriser la zone et garantir son occupation à l'exclusion de la population d'origine.