La fragmentation des milieux est la cause principale de perte de biodiversité dans le monde. La forêt sèche de Nouvelle-Calédonie, peu représentée, est particulièrement fragmentée et les lambeaux restants sont isolés à travers une matrice paysagère constituée d espaces majoritairement anthropisés. Ces derniers sont généralement défavorables : les flux d espèces sont contraints et de nombreuses menaces affectent les différents lambeaux. Impliquant diverses échelles spatiales allant du site au paysage, l approche paysagère est la plus pertinente pour l'étude. Premièrement, 10 unités paysagères fonctionnelles (UPF) de forêts sèches en Nouvelle-Calédonie ont été cartographiées. Ensuite, une méthodologie a été élaborée pour l étude d une UPF donnée. Cette méthodologie, appliquée à l UPF1, dont la mutation rapide de ses paysages en fait une unité prioritaire, a permis de proposer des recommandations (conservation des habitats & espèces rares, restauration d espaces végétalisables & lutte contre les espèces envahissantes). Ces recommandations permettront d orienter l aménagement du territoire afin d améliorer la viabilité et d assurer la sécurisation de la biodiversité de cet écosystème.