Cet ouvrage s'inscrit dans le champ des études relationnelles, qui privilégient au paradigme de l'acteur celui de la relation. Il constitue une importante critique des théories de l'action en même temps qu'une contribution empirique aux modélisations relationalisantes. À travers l'étude de la communication dans des assemblées délibératives en France et au Canada, c'est en combinant analyses qualitatives et quantitatives qu'il révèle le caractère opérationnel d'un modèle dans lequel se conjuguent les notions d'historicité, de socialité et d'émoraison. Il le fait en étudiant à la fois les acteurs sociaux et leurs discours et il propose, en plus, deux nouveaux outils : une échelle de la perceptibilité de l'émotion et une échelle de l'émoraison.