Malgré des interventions efficaces pour réduire les maladies et les décès dus au paludisme, comme les moustiquaires imprégnées d'insecticide et les médicaments prophylactiques/thérapeutiques, 198 millions de cas de paludisme ont été recensés dans le monde en 2013 (intervalle d'incertitude : 124-283 millions) et la maladie a entraîné 548 000 décès (intervalle d'incertitude : 367 000-755 000), selon les estimations de l'Organisation mondiale de la santé. Le plus virulent des parasites du paludisme humain, Plasmodium falciparum, et la résistance des moustiques constituent un danger permanent pour le succès de la lutte contre le paludisme. Parmi les facteurs de risque élevé de paludisme, on trouve les enfants de moins de cinq ans, les femmes enceintes et les voyageurs qui ne sont pas immunisés contre la maladie. La plupart des sujets survivent à l'infection aiguë initiale mais restent ensuite infectés de façon chronique avec des niveaux de parasitémie faibles et décroissants pendant de nombreux mois. Cette longue infection asymptomatique est considérée comme le résultat de la capacité du parasite à échapper à la réponse immunitaire en variant constamment l'expression des protéines à la surface des érythrocytes.