Dans un contexte de questionnement de la légitimité de l'action publique, l'optimisation de la gestion locale ne peut plus s'appuyer uniquement sur une logique de maîtrise budgétaire et financière, mais doit conduire désormais à s'intéresser au périmètre des interventions et à leurs finalités, aux modes d'action et aux moyens utilisés, à la gestion opérationnelle des activités et aux ressources mobilisées. Pour ce faire, l'introduction du contrôle, du pilotage et de l'évaluation des organisations et actions publiques locales semble pouvoir répondre aux besoins d'aide à la décision. L' hypothèse majeure est que les sources de ces trois logiques sont à rechercher dans la séparation trop étanche dans laquelle elles sont confinées. La piste d'amélioration proposée est alors d'une part d'articuler pilotage et évaluation en considérant l'évaluation comme un approfondissement et un élargissement des observations produites par le pilotage; d'autre part de combiner pilotage et contrôle en assurant l'appropriation des mesures de contrôle par la fonction chargée du pilotage et en déclinant les enjeux du pilotage dans les mécanismes de suivi opérationnel.