Le coût biologique est un des facteurs qui influence la stabilité et la dissémination de la résistance des bactéries aux antibiotiques. La résistance acquise aux glycopeptides de type VanA et VanB est due à un mécanisme sophistiqué impliquant 5 gènes de résistance (vanHAXYZ ou vanYBWHB,BXB) qui combinent la synthèse de précurseurs du peptidoglycane modifiés avec l'élimination de la voie de synthèse chromosomique des précurseurs sensibles, et 2 gènes de régulation (vanRS ou vanRBSB) codant pour un système à deux composantes responsables de l'expression inductible des gènes de résistance. Le coût biologique résultant de ce mécanisme de résistance est présumé élevé. Pourtant, les entérocoques résistants à la vancomycine (VRE) ont disséminé à travers le monde. En revanche, les souches de Staphylococcus aureus résistants à la méthicilline (MRSA) ayant acquis récemment les gènes van des entérocoques (VRSA) ont étonnamment faiblement disséminé. Ces travaux cherchent à élucider la part du coût biologique dans la capacité de dissémination de la résistance.