On a surtout voulu voir en Hoffmann un maître du fantastique, cultivant l'irrationnel et l'étrange. Or derrière cette image véhiculée aussi bien par ses détracteurs que par ses admirateurs se profile un autre Hoffmann, juriste compétent, observateur minutieux de la réalité, précurseur génial de la psychanalyse, un artiste qui, selon Heine, tel le géant Antée, tire sa force créatrice de "sa mère, la Terre".
En témoigne précisément l'étude détaillée des Contes nocturnes , menée dans une perspective thématique, comparative et psychologique. Au fil de ces récits, l'écrivain révèle toute sa pénétration d'esprit, puisqu'il analyse différents cas de perturbation mentale, allant de l'idée fixe à la folie criminelle, en passant par l'hallucination, le somnambulisme et l'autodestruction, sans oublier les phénomènes de dépendance magnétique, de télépathie ou d'envoûtement. Il s'avère un connaisseur subtil des mécanismes psychiques, dévoilant dans leur infinie complexité les mobiles conscients et inconscients à l'origine des déviations du comportement, ce qui le conduit à esquisser un tableau pessimiste d'une humanité ravagée par les névroses, les hantises et les phobies, une humanité coupable mais aussi pitoyable dans sa faiblesse et son aveuglement.
En témoigne précisément l'étude détaillée des Contes nocturnes , menée dans une perspective thématique, comparative et psychologique. Au fil de ces récits, l'écrivain révèle toute sa pénétration d'esprit, puisqu'il analyse différents cas de perturbation mentale, allant de l'idée fixe à la folie criminelle, en passant par l'hallucination, le somnambulisme et l'autodestruction, sans oublier les phénomènes de dépendance magnétique, de télépathie ou d'envoûtement. Il s'avère un connaisseur subtil des mécanismes psychiques, dévoilant dans leur infinie complexité les mobiles conscients et inconscients à l'origine des déviations du comportement, ce qui le conduit à esquisser un tableau pessimiste d'une humanité ravagée par les névroses, les hantises et les phobies, une humanité coupable mais aussi pitoyable dans sa faiblesse et son aveuglement.