De nos jours,la Réforme du Secteur de la Sécurité fait partie des politiques publiques internationales préconisées par la Communauté internationale pour permettre la transition de la guerre à la Paix. Pour cette Communauté internationale,la Réforme du Secteur de la Sécurité, comme d'autres réformes de l État, exige une véritable appropriation locale. L'étude se propose d'analyser l'opérationnalisation de cette notion d'appropriation locale dans le contexte de la Réforme de la Police Nationale du Burundi. L'auteur se pose la question de savoir pourquoi les acteurs internationaux en sont arrivés à poser l'appropriation locale comme une condition de la Réforme du Secteur de la sécurité. Pour répondre à cette question cette étude essaie d'analyser l'opérationnalisation de l'appropriation locale à partir de trois indicateurs: la conviction des acteurs locaux, la formulation et la mise en uvre des réformes, et la coordination des acteurs et des activités de réforme.L'étude conclut que dans le contexte de la Crise de l État,l'appropriation locale est un discours qui affermit l'interventionnisme international en donnant l'illusion d'accorder plus de place aux acteurs locaux.