S'il se veut aussi proche de la prose lyrique et connoté par un certain humour, ce livre est principalement une réflexion spirituelle et philosophique sur la condition humaine et sur notre société. L'auteure s'adresse moins à Dieu et au Diable qu'à soi, à savoir à ces deux instances qui sommeillent en chaque homme et font de ce dernier une tragi-comédie unique oscillant, comme aurait dit Pascal, entre l'ange et la bête. "Chacun navigue comme il peut... Eaux troubles, sales, ondoyantes... Chacun navigue comme il peut, qu'il soit homme ou artiste, puisque tout homme est un peu artiste et vice et versa. Entre vie et sommeil, nous nous répandons, nous nous distordons, tels des linges suspendus à un fil ; le fil de l'existence, lequel, parfois, s'amuse à nous faire danser, danser jusqu'à ce que nous tombions. Fiat lux... Fiat lux, les trains se perdent en route, la route est un fossé ; flux et reflux de coeurs se cherchent dans les rues. Le monde n'a qu'une aile, l'autre est partie ailleurs, fondue dans l'idéal. Les malles remplies d'argent s'achètent des pays et les poches trouées hantent les halls de gare. Où vont les belles idées et qui les entendra? Les trottoirs sont en rut...