Le sol est une ressource naturelle aux fonctions écologiques multiples, mais fragile et non renouvelable à l'échelle humaine. Dans la Région du Nord Cameroun et plus particulièrement dans les corridors du Parc National de la Bénoué, les activités anthropiques sont à l'origine de dégradation des sols et par conséquent de la perte de la fonction des corridors. Dans l'optique d'évaluer le niveau de dégradation des sols, cette étude a été réalisée de mars à juillet 2016 dans les sept corridors que compte le Parc National de la Bénoué (PNB). Parmi les facteurs de dégradation des sols inventoriés, l'agriculture (74, 22 %) est plus pratiquée dans tous les corridors. Elle est suivie du processus d'urbanisme (9,53%), de la carbonisation (7,19 %), de la pratique pastorale (6,56 %) et de l'orpaillage (2,50 %). Ces activités favorisent la perte de la biodiversité du sol (couverture végétale et microorganismes) corrélée à l'érosion et au phénomène d'évaporation qui fait baisser le niveau de la nappe phréatique entrainant donc la dégradation des propriétés physique, biologique et chimique des sols. De même, ces facteurs de dégradation en plein essor dans les corridors, entravent leur fonction.