Au Sahel, les espaces protégés et leurs périphéries font l'objet de multiples convoitises de la part des communautés locales alentours. Depuis les sécheresses des années 70 et 80 et, avec l'accentuation de la péjoration des conditions climatiques, l'appropriation de ces espaces est l'une des alternatives développées par les groupes humains en place, en quête de sécurité alimentaire.Au Niger, la réserve de biosphère du W subit ainsi une forte pression liée à la multiplication de fronts pionniers agricoles et pastoraux sur ses marges.Cette étude, dont l'objet central de recherche questionne le devenir des aires protégées dans un contexte de changement climatique, tente de comprendre et d'analyser les rapports actuels qui s'opèrent entre, d'une part, les acteurs de la conservation et les communautés locales et, d'autre part, entre les différents groupes d'utilisateurs, locaux et nouveaux arrivants. Entre conflits et arrangements autour des ressources, quelles perspectives de gestion et d'aménagement de ses ressources pourraient être envisagées pour assurer des besoins humains croissants, tout en permettant une préservation de la biodiversité?