L'oeuvre raconte l'histoire d'un peuple primitif soudé à ses valeurs culturelles et ancestrales, vivant un bonheur paradisiaque. Seulement, avec le choc des civilisations, ce peuple sera désormais déraciné, affamé, étranglé, transformé en champ de manoeuvre, dépouillé de ses terres et de tous ses biens, au point de quitter leur village pour s'installer dans des campements construits dans les campagnes au point où il deviendra un lieu de terreur ou plus rien n'est établi en termes de valeur morale. Désormais froid et désenchanté, les âmes errent sans compassion dans ce village, sans un soupçon de sensibilité, laissant place à l'absence d'action. Les coeurs sont devenus des pierres, insensibles aux besoins de l'autre. On marche sans regarder autour, indifférents à la détresse, chacun replié sur son parcours, ignorant toute forme de tendresse. La solidarité s'est évaporée, les liens se sont effilochés. Les rires se sont complètement éteints, remplacés par des silences amers. Les enfants pleurent sans réconfort, leurs larmes se perdent dans le vide, plus personne ne tend la main à l'autre.