La prématurité représente un problème de santé publique dans le monde et surtout dans les pays en développement disposant d'un plateau technique précaire. La prise en charge et la survie des prématurés dépendent du niveau de développement sanitaire de chaque pays et ceux qui survivent ont besoin d'un suivi rapproché après l'hospitalisation. Dans l'optique d'analyser le devenir des prématurés dans un contexte de ressources limitées, une étude prospective, descriptive et analytique à été menée à N'Djaména au Tchad de 2015 à 2016. Les prématurités représentaient 27,4% des hospitalisations en néonatologie et avaient présenté de nombreuses complications néonatales. La survie en fin d'hospitalisation était faible et positivement associée à un âge gestationnel plus avancé, une cotation d'APGAR normale, un accouchement par césarienne, une naissance inborn, une admission précoce, une absence de détresse respiratoire. La morbidité était importante au cours du suivi ambulatoire; la croissance était régulière mais les mensurations demeuraient majoritairement inférieures à -2 Z score. Le rattrapage était précoce pour le périmètre crânien.