La distraction est une technique d'allongement osseux d'application récente au niveau de la mandibule (1992). A partir des données des différentes publications médicales (Medline, ouvrages médicaux, mémoires de médecine...), ce travail étudie les principes de la distraction osseuse, et analyse son application au niveau de la mandibule. En utilisant les mécanismes de réparation propres et physiologiques de l'individu, la distraction permet de créer un os nouveau pour allonger un os hypoplasique ou combler un déficit. L'allongement osseux s'accompagne d'un allongement simultané des parties molles adjacentes, permettant une réparation de profondeur en surface. Le succès de la distraction mandibulaire, utilisée au départ pour les hypoplasies mandibulaires, a contribué à élargir ses indications aux pertes de substances mandibulaires segmentaires, à la chirurgie orthognathique et à la reconstruction alvéolaire. La distraction mandibulaire est une solution thérapeutique pour la reconstruction mandibulaire, dont les moyens conventionnels étaient à l'origine de résultats tardifs et décevants. Elle permet une intervention précoce avec une moindre morbidité.