L'histoire politique du Togo, depuis son indépendance, est truffée d'évènements qui débordent du cadre légitime du pouvoir s'il faut emprunter les termes de Hannah Arendt. Selon cette dernière : « le pouvoir jaillit parmi les hommes quand ils agissent ensemble........si le pouvoir oublie son origine, il se dissout et devient le masque de la violence ». Le Togo n'échappe pas à cette caricature et pense avoir fermé les pages de la dictature au début des années 1990. Cependant, très tôt, avec l'échec de la transition démocratique, le système instauré qualifié par les observateurs de "démocratie de façade" va légitimer les faits des forces conservatrices du pouvoir. La concentration du pouvoir dans les mains d'une personne et l'impunité vont servir de fondements à des dérives ou actes déviants observables dans l'exercice du pouvoir politique au Togo.