L'objectif de ce livre est de caractériser les réformes menées au Maroc depuis la dernière décennie du règne du roi Hassan II jusqu'au lendemain des législatives de 2007. L'auteur s'oppose à l'idée selon la quelle, elles pourraient être interprétées en termes de "transition démocratique". Il y voit plutôt une reconfiguration de l'autoritarisme au terme de laquelle le régime devient " semi-autoritaire ". Pour ce faire, il examine l'ensemble des réformes conduites par le régime depuis le début de la période. Ce mode démonstratif n'est pas sans évoquer celui utilisé par Eberhard KIENLE, afin de démontrer que l'Egypte des années quatre-vingt-dix ne s'est pas libéralisée mais qu'elle s'est, au contraire, délibéralisée. L'auteur montre à chaque fois les limites des réformes dont il fait le bilan. L'analyse de la nature des transformations du régime conduit l'auteur à déduire qu'il ne s'agit pas d'une "transition démocratique" dans le sens classique du terme. La raison la plus évidente est bien, comme il le rappelle, qu'il n'existe pas d' "événement critique" à partir duquel s'enclencherait la transition.