Le premier semestre de 1923 est marqué par l'opération de la Ruhr. Après l'échec de la conférence de Paris, qui confirme le désaccord franco-britannique, Poincaré décide avec la Belgique l'envoi dans la Ruhr d'une mission d'ingénieurs accompagnée de troupes. Il s'agit de démontrer la mauvaise volonté allemande dans la question des réparations par l'exploitation d'un " gage productif ". Face à la résistance passive, bientôt institutionnalisée par le gouvernement allemand, l'opération prend une ampleur inattendue avec l'occupation de l'ensemble de la Ruhr, la prise en main des territoires occupés et l'établissement d'un cordon douanier avec l'Allemagne.
Dans ce contexte, le ministère des Affaires étrangères élabore, en février, un plan liant les réparations, les dettes interalliées et l'évacuation par étapes de la Ruhr et des territoires occupés, avec comme objectif de renforcer durablement la position économique de la France et sa sécurité. À partir de mars, on évoque aussi l'hypothèse d'une autonomie et d'une neutralisation de la Sarre et de la Rhénanie sous contrôle de la SDN. Poincaré s'attache à rassurer la Grande-Bretagne sur les intentions de la France et adopte la plus grande réserve à l'égard de toute idée de séparatisme. Il repousse toutes les tentatives allemandes pour engager des conversations en posant le préalable de l'abandon de la résistance passive.
À la conférence de Lausanne, Poincaré privilégie la solidarité avec la Grande-Bretagne et l'Italie, en particulier dans les questions économiques et financières, même au prix d'un refroidissement des relations avec la Turquie. Le principal souci de la diplomatie française en Europe orientale est d'éviter un conflit régional, en particulier à propos de Memel. La France apporte son soutien à la Pologne dans la question de la Galicie orientale et de Vilna, tandis que la Pologne soutient l'action de la France dans la Ruhr. Le voyage du maréchal Foch témoigne du réchauffement des relations entre les deux pays. Malgré des avances soviétiques et le souci d'éviter un soutien à l'Allemagne, Poincaré maintient la position de droit sur les dettes tsaristes et les biens nationalisés, tout en laissant se développer les relations commerciales privées avec l'URSS.
Dans ce contexte, le ministère des Affaires étrangères élabore, en février, un plan liant les réparations, les dettes interalliées et l'évacuation par étapes de la Ruhr et des territoires occupés, avec comme objectif de renforcer durablement la position économique de la France et sa sécurité. À partir de mars, on évoque aussi l'hypothèse d'une autonomie et d'une neutralisation de la Sarre et de la Rhénanie sous contrôle de la SDN. Poincaré s'attache à rassurer la Grande-Bretagne sur les intentions de la France et adopte la plus grande réserve à l'égard de toute idée de séparatisme. Il repousse toutes les tentatives allemandes pour engager des conversations en posant le préalable de l'abandon de la résistance passive.
À la conférence de Lausanne, Poincaré privilégie la solidarité avec la Grande-Bretagne et l'Italie, en particulier dans les questions économiques et financières, même au prix d'un refroidissement des relations avec la Turquie. Le principal souci de la diplomatie française en Europe orientale est d'éviter un conflit régional, en particulier à propos de Memel. La France apporte son soutien à la Pologne dans la question de la Galicie orientale et de Vilna, tandis que la Pologne soutient l'action de la France dans la Ruhr. Le voyage du maréchal Foch témoigne du réchauffement des relations entre les deux pays. Malgré des avances soviétiques et le souci d'éviter un soutien à l'Allemagne, Poincaré maintient la position de droit sur les dettes tsaristes et les biens nationalisés, tout en laissant se développer les relations commerciales privées avec l'URSS.