La couverture mondiale des services de conseil et de dépistage du VIH demeure insuffisante. En Afrique, un des obstacles à la prévention du VIH reste l'insuffisance du dépistage. Le retard au diagnostic de l'infection à VIH constitue un obstacle majeur à sa prise en charge optimale à l'ère des antirétroviraux. Le contexte cosmopolite rend difficile l'accès aux services de dépistage et favorise la stigmatisation. L'objectif était de déterminer le taux d'acceptation du dépistage du VIH à l'initiative du soignant et identifier les raisons du refus. Il s'agissait d'une étude prospective, descriptive et analytique, de type transversal, de 6 mois. Nous avons ciblé les patients reçus en consultation dans les services de Médecine Générale, Chirurgie et Gynéco-Obstétrique. Inclus les patients d'âges 15 ans, de toute provenance et ayant donné leur consentement éclairé. Le dépistage a été proposé à 623 patients reçus en consultation, 495 (79%) ont accepté dont 56 (11%) positifs et 128 (21%) ont refusé. L'âge moyen était 32,46 ± 14,26 [15 et 88 ans] avec une prédominance féminine. Une proportion non négligeable de la population reste réticente due à la peur et au déni de l'infection à VIH.