Je souhaite aujourd'hui témoigner de mon expérience en tant que clinicienne dans un foyer de l'enfance dit " d'urgence et d'hébergement ", accueillant des enfants et des adolescents jusqu'à leur majorité. Ce n'est que dans l'après-coup que j'ai pu questionner l'état de tristesse, voire de détresse, qui m'a envahie et qui est venu sceller le moment de conclure cette expérience. Car c'est bien de ce ressenti qu'une ré exion sur cette clinique de l'enfant et de l'adolescent (dé)placés a pu être possible. N'est-ce pas l'un des outils les plus précieux du clinicien en tant qu'il se fait témoin d'une clinique du sujet, ici de sa rencontre avec l'Autre social ?