Les droits de l'homme ne sont pas de jouissance et d'exercice absolus. Ils s'enchevêtrent sur l'" arène juridique " et demandent un encadrement juridique allant jusqu'à leurs limitations, si minimes soient-elles, pour assurer leur coexistence. Tel est le cas du droit de grève des enseignants et celui à l'éducation des élèves: le premier est capital pour la défense des conditions de travail des enseignants, le deuxième indispensable et inhérent même à la vie, comme le martèlent nombreux instruments de l'arsenal juridique national et international. Cette monographie propose des limitations liées à la notion de grève elle même au sens de l' Organisation Internationale du Travail, celles exigées par le concept "éducation" tel que compris par le Comité des droits économiques et socioculturels des Nations-Unies, ainsi que celles imposées par le principe de continuité des services publics, principe sacro-saint, de l'essence même de l'État.